Historique de l’École d’Apprentissage de la Grand’Grange devenue Lycée Professionnel Privé
En 1640,le Marquis de Saint-Chamond, Melchior Mitte de Chevrières édifie les grandes écuries du château et bâtit à l’étage la Grande Grange pour y abriter le foin de ses nombreux chevaux.
En 1792 les vicissitudes de l’histoire amenèrent à la démolition du château et de sa Collégiale Saint Jean-Baptiste où l’on y vénérait les reliques du saint.

“Gravure par Jean Séon d’après un dessin de 1694. De Boissieu 1880”
En 1837, le maire, M. Ardaillon estime naturel d’ouvrir dans ces locaux une école pour les enfants du quartier de Saint-Ennemond car « puisqu’ils ne veulent pas aller à l’instruction, l’instruction ira à eux ». Le marquis de Montdragon, propriétaire des lieux, accepte la proposition de la municipalité. Les frères des Ecoles Chrétiennes s’y installent avec 3 grandes classes.
En 1850, M. de Montdragon fit donation de l’immeuble à la ville de Saint-Chamond « à la condition expresse de ne jamais employer les immeubles donnés a un autre usage qu’au logement, à l’habitation et à la jouissance des Frères des Ecoles Chrétiennes ou de tout ordre religieux, approuvé par l’Evêque qui les aurait remplacés, afin d’ y donner à la jeunesse l’instruction et l’éducation religieuse . En cas de non exécution, les immeubles feraient retour à la famille de Montdragon ».
Le décret de la donation est signé par Napoléon en date du 14 février 1851.
A la même période, après le vote de la loi Falloux, les Frères créent une école professionnelle pour former les ouvriers à l’évolution des technologies. Déjà !
En 1856, la Compagnie des Mines demande la création d’un cours du soir pour adultes avec le concours du cercle catholique ouvrier.
En 1889, le Frère Adrien, directeur, cède à la demande des industriels Saint-Chamonais en créant une Ecole Professionnelle. M. de Montgolfier, directeur des Aciéries de la Marine, s’associe à cette œuvre en envoyant un contremaître à l’école.
Mais en 1900, M. de Montgolfier se retire de cette école promise à un si bel avenir. Le Frère Adrien doit fermer en 1904.
En 1919, la loi Astier en faveur de la formation professionnelle, contribuera à la réouverture de l’école qui rouvrira ses portes en 1928 soutenu par les Etablissements Chavannes – Brun industriels Saint- Chamonais, aidés par l’Abbé Tardy, directeur aumônier des œuvres de la Grand’Grange. On y crée alors « L’Association Saint-Chamonaise pour les Enseignements Professionnels et Ménagers ».
Les futurs élèves y entrent après un examen et les cours dispensés sont gratuits. L’Abbé Tardy disparaîtra en septembre 1952 et alors lui succédera le Père Gabriel Pupier. L’école y forme des apprentis aux CAP & BEI des métiers de la mécanique et du bois.
En 1962 après le vote de la loi Debré, l’école souscrit un contrat simple avec l’Etat. Ensuite elle se développe et obtient un contrat d’Association qui lui donne un nouvel essor technique et financier. En 1986 M. Henri Pacallet prend la direction de l’établissement suite au départ en retraite du Père Pupier.
En 2004 La Grand’Grange dite aussi la « GG ou la Gégé » par ses élèves, fusionne avec l’Institution Sainte Marie-Fénelon et donnera naissance à l’Institution Sainte Marie-La Grand’Grange dirigée par Mr. Jean-Louis Dursapt. L’ensemble scolaire continue de former les élèves dans les métiers de la mécanique, de la maintenance, du bois, de l’électrotechnique, avec les niveaux de formation allant du BEP, BAC Professionnels et BTS .
Suite à la révolution informatique de 1985 l’équipe des professeurs employa alors un nouveau savoir-faire basé sur des matériels et des technologies de pointes, de types industriels constamment remises a jour.
Nous étions « bien passés du siècle de la peine au siècle de la panne ! »
Le challenge a été tenu depuis au vu des résultats, mais rien n’est acquit.
Sa devise est affichée dans l’atelier au travers d’une circulaire ministérielle de 1929 qui résume la pensée de toujours, celle de ses fondateurs et de ses élèves :
«L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE EST INACCESSIBLE A QUI LES CONNAISSANCES GÉNÉRALES FONT DÉFAUT»