Une année encore bien perturbée pour le BIA

Le Brevet d’Initiation Aéronautique ou B.I.A. est un diplôme délivré par l’Education Nationale en collaboration avec l’Aviation Civile ; il est accessible à tous, jeunes ou adultes, mais plus particulièrement destiné à l’ensemble des élèves à partir de la 4^ème et aux étudiants. Ce diplôme est délivré après la réussite d’un examen théorique qui atteste d’une culture générale en aéronautique.

La préparation au B.I.A. permet aux jeunes de découvrir le monde de l’aviation et de l’espace et les sensibilise aux métiers de l’aérien. Elle est proposée à tous ceux qui s’intéressent à l’aviation mais aussi à ceux qui désirent postuler pour entrer dans une école aéronautique ou faire un métier en lien avec l’aéronautique. La préparation à cet examen est théorique et demande une quarantaine d’heures de cours pour couvrir le programme ; elle nécessite un investissement assez important pendant une année scolaire. Elle s’adresse donc à des élèves qui sont intéressés et qui ont de bonnes capacités de travail.

En plus de l’acquisition d’une culture assez importante en aéronautique, cette formation est un moyen pour les jeunes de mettre en application certaines notions vues lors de la scolarité et d’initier ou de renforcer des projets d’orientation vers des filières aéronautiques.

Cette formation théorique est sanctionnée en fin d’année par un examen national qui a lieu en général au mois de mai. Il se passe sous la forme d’un QCM (Questionnaires à Choix Multiples) portant sur les 5 thèmes qui sont au programme, à savoir :

• Météorologie et aérologie : l’atmosphère, les masses d’air et les fronts, les nuages, les vents, les phénomènes dangereux pour le vol…
• Connaissance des aéronefs et des engins spatiaux : classification des aéronefs et des engins spatiaux, structures, commandes de vol, instruments de bord, systèmes propulsifs…
• Aérodynamique, aérostatique et principes du vol : écoulement de l’air sur un profil, forces aérodynamiques, étude du vol stabilisé, aérostation, vol spatial…
• Navigation, réglementation aérienne et sécurité du vol : les grands principes de la navigation (l’orientation sur la terre, les modes de navigation, route, cap, déclinaison, déviation, dérive) ; les outils de la navigation (cartes aéronautiques, aides à la navigation); la réglementation aéronautique (les organisations aéronautiques, contrôle d’un aéronef, , organisation de l’espace aérien, les titres aéronautiques, les conventions et les règles de vol, l’organisation de l’espace aérien, les procédures de décollage et d’atterrissage) ; la sécurité des vols (gestion des risques, les performances humaines et ses limites, la prise de décision)…
• Histoire et culture de l’aéronautique et du spatial : les débuts de l’aviation, les premiers vols, la première guerre mondiale, l’entre-deux-guerres, la seconde guerre mondiale, l’aviation moderne, la conquête spatiale, les enjeux militaires et les évolutions de l’aéronautique et du spatial, les enjeux économiques, les enjeux socio-culturels du développement du secteur aéronautique et spatial …

Pour obtenir le B.I.A., il faut obtenir la moyenne à cet examen.

Il est possible pour ceux qui le désirent de prendre une option, l’anglais aéronautique, qui porte sur le vocabulaire usuel relatif aux aéronefs, à la navigation et à la météorologie et sur la phraséologie aéronautique. Seuls les points supérieurs à la moyenne à l’épreuve facultative sont pris en compte.

En cas de réussite à l’examen, les jeunes peuvent prétendre à des bourses allouées par certaines fédérations aéronautiques comme la FFA, la FFVP ou la FFPLUM.

En parallèle à cette formation théorique, il est proposé aux jeunes de Sainte Marie des activités, des sorties et des vols d’initiation, en avion et en planeur. Les visites et les vols donnent du sens aux cours qui sont abordés durant l’année de formation et permettent aux jeunes de mieux les assimiler.

L’initiation au pilotage et à la navigation aérienne avec un instructeur a pour objectif de mettre en évidence la nécessité d’une grande rigueur, la mise en œuvre des règles de sécurité, de prudence pour préparer et réaliser un vol, et de mettre en pratique tout ce qui a été vu pendant l’apprentissage théorique.

Avec la COVID 19, cette année a été particulière et nous avons dû limiter les cours en présentiel ainsi que les activités aéronautiques et cela n’a pas permis de réaliser toutes les sorties pendant la formation.

L’examen a eu lieu le mercredi 19 mai. Les résultats obtenus ont été satisfaisants. Sur les 10 jeunes qui ont réussi cet examen, 8 l’ont obtenu avec mention : une mention Très Bien (ALBERT Timothée), deux mentions Bien (GAILLARD Eva et GELAS Ugo) et cinq mentions Assez Bien (AUGUSTE Evan, ETHEVE Samuel, GAILLARD Ulysse, HAMOUDA Amine et PERRIN Lilian)

Félicitation à ces heureux lauréats !

Heureusement, avec la réouverture des musées et les modifications des règles sanitaires, les jeunes qui ont suivi la préparation au B.I.A., ont réussi à visiter le musée aéronautique de Corbas et son Centre de Vol à Voile le 29 mai.

Les visites sont systématiquement guidées et commentées. Le groupe des jeunes a suivi le guide jusqu’au premier hangar où il a fait un historique complet sur les débuts de l’aviation et de ses précurseurs. Il a expliqué que la région lyonnaise a été un des berceaux de l’aéronautique. De la réplique du 1^er avion qui a volé à Lyon en 1908 au Mirage 2000, les jeunes ont découvert et admiré des avions parfaitement restaurés. Ils ont été particulièrement intéressés par le Fouga-Magister, avion abordé dans une vingtaine de questions lors de l’examen du B.I.A de cette année. Les jeunes ont été passionnés par les explications du guide et par l’impressionnante collection du musée de Corbas.

Les jeunes ont découvert également les planeurs du Centre de Vol à Voile et ont particulièrement apprécié de faire un vol sur le simulateur.

Après une longue année de théorie, les jeunes étaient impatients de pouvoir prendre les commandes d’un avion. Ils ont pu le faire à la fin du mois de juin. Il suffisait de voir la joie sur leur visage dès leur retour pour comprendre que les vols s’étaient bien déroulés. Ils étaient tous très fiers d’avoir pu piloter. Pendant leur vol, les jeunes ont survolé la région ce qui leur a permis de découvrir de magnifiques paysages. Malgré le masque, les jeunes ont été très heureux de pouvoir tenir le manche et voler.

Concernant les vols en planeur, ceux-ci devraient avoir lieu pendant l’été pour les jeunes qui le désirent.

M.E. DURIEZ, formatrice du BIA